Louer nu ou louer meublé : ces deux solutions d’investissement locatif proposent chacune des points forts et des inconvénients. Toutefois, la location meublée se révèle plus avantageuse sur de multiples points, à condition de bien ficeler la stratégie et d’anticiper certaines mesures.
Location meublée : la solution sans prise de tête pour les locataires
Pour les locataires, louer meubler c’est s’installer immédiatement, clé en main, ce qui représente une solution particulièrement attractive pour ceux qui ne souhaitent pas s’alourdir des désagréments du déménagement, le moment venu.
Les profils de locataires les plus intéressés par la location meublée sont, par exemple, les étudiants, les seniors, ou encore les travailleurs et investisseurs. La location saisonnière, quant à elle, cible les vacanciers et les touristes.
La demande est forte dans certaines villes, et les locations meublées enregistrent rapidement un taux d’occupation élevé.
Une rentabilité plus attractive comparée à la location nue
Le bien loué meublé rapporte 15% à 30% plus que le bien loué nu. Cela non seulement en raison de la possibilité d’appliquer des loyers plus élevés, mais aussi grâce à la déductibilité des amortissements de l’immobilier et du mobilier. Ce, jusqu’à épuisement du déficit, ce qui peut ainsi s’étaler sur plusieurs exercices.
Une fiscalité attractive
Vous êtes un loueur en meublé non professionnel : il s’agit d’un statut vous permettant de jouir d’une fiscalité avantageuse grâces aux deux régimes suivants :
- le réel d’imposition : vous déduisez des charges et des amortissements comme mentionné ci-dessus. Vous récupérez la TVA de votre acquisition (si vous avez investi dans une résidence avec services)
- le micro-BIC : vous déduisez un abattement forfaitaire de 50% ou de 71%, en fonction du type de bien que vous faites louer
La loi Censi-Bouvard peut aussi être appliquée sur des logements neufs. Vous profitez alors d’une réduction d’impôt de 11% tandis que vous vous engagez sur une période de 9 ans.
Comment réussir votre location meublée ?
Pour rentabiliser un investissement immobilier locatif (nu ou meublé) et pour une exploitation à titre de résidence principale du locataire, il vaut toujours mieux opter pour les petites surfaces. Exemple, un studio ou un appartement T2 pour des étudiants ou pour un couple de seniors, un T3 pour une petite famille. Pourquoi ? Car les loyers peuvent alors cadrer avec leur budget par rapport à leurs ressources. Si vous investissez dans un grand logement, vous fixerez des loyers plus élevés, ce qui risque de rendre votre offre de location peu attractive, allonger les carences et les vacances locatives et, par conséquent, perdre en rendement sur la durée. À moins d’opter pour la colocation.
Par ailleurs, renseignez-vous sur les règles en matière de surface minimale et de conditions de mise en location. Rappelons entre autres, que les logements dits passoires thermiques ne peuvent plus être proposés à la mise en location. Des travaux de rénovation énergétique doivent alors être entrepris.
Autre paramètre à analyser : la nature et la qualité de la demande locative locale. Chaque région diffère par sa croissance économique, la typologie de sa population par rapport à la tranche d’âge, etc. C’est en fonction de ces critères que vous choisissez l’emplacement et l’aménagement de votre logement.
L’immobilier : un actif de poids dans votre patrimoine
Il est toujours bon de rappeler que l’immobilier demeure une valeur refuge et un actif de poids pour votre patrimoine. Il peut s’agir d’un immeuble de rendement que vous détiendrez sur le moyen terme, ou plutôt un un bien à conserver sur du très long terme et à transmettre à vos héritiers, selon vos objectifs patrimoniaux.